Témoigniac Jean-Hugues HERMANT - 02.11.2015

 

  • Quelle est votre activité professionnelle aujourd’hui ?

  Je suis aujourd’hui chef de projets relations institutionnelles / engagements sociétaux.

  A la direction développement durable du groupe Veolia Environnement : je m’occupe des thématiques liées à la RSE telles que les communautés défavorisées, la médiation sociale eu égard des services à nos usagers, ainsi que les aspects droits de l’homme.

  J’ai en effet un parcours dans la solidarité internationale (j’ai travaillé notamment à Madagascar et au Niger en milieux rural et urbain), notamment avec les équipes permanentes de la fondation Véolia sur les sujets d’environnement et d’insertion professionnelle.

 

  J’ai été scout de France et cela m’a amené à avoir de nombreux engagements associatifs : j’ai travaillé 2 ans comme président de Projection, une petite association constituée d’un réseau international de professionnels juniors travaillant pour l’accès aux services de base dans les villes en développement et où j’ai aidé à développer la représentation de l’expertise jeunes sur ces sujets dans les instances internationales, l’idée étant que la jeunesse peut remettre en question les schémas préétablis en tous domaines !

  Aujourd’hui, je suis administrateur délégué de l’Union Nationale des PIMMS (représentant Veolia), qui fédère un réseau d’associations locales pour faciliter l’accès des populations aux services publics et aux droits sociaux. Je suis aussi président du Club Advanced du Global compact France, club de réflexion inter-entreprises sur la RSE, et reste vice-président de Projection.

 

  • Ce qui me plait le plus ?

  J’aime les activités qui ont du sens, l’échange, le partage

 

  • Mes principales difficultés ?

   Il est difficile de s’extirper de son réseau de « convaincus » pour aller parler aux gens qui sont soumis aux contraintes économiques classiques et au « business » : on se rend compte du fossé qui sépare encore 2 visions du monde, et on a du mal souvent à trouver les arguments pour défendre ses convictions axées vers un monde plus juste et humain.

 

  • GNIAC et vous…racontez-nous votre histoire ?

  Je suis entré à GNIAC via Thierry et Olivier Gilbert, qui m’a transmis cette passion de l’innovation sociale et sociétale, ainsi que la notion de performance extra-financière.

  J’attends du réseau un échange entre divers profils et acteurs, pour aboutir à un objectif commun, m’ouvrir à d’autres personnes et projets, rencontrer des acteurs de l’innovation qui veulent aussi bâtir  un monde plus juste.

  Je peux apporter mon réseau (Global Compact, PIMMS, etc.), ainsi mon expérience internationale et ma connaissance des missions de service public.

 

  • Des idées, conseils, engagements, motivations à partager ?

  Pour moi, le principal biais à l’innovation sociale est celui d’une tendance croissante à la « marketisation » des projets socialement innovants. Je trouve qu’il y a un engouement de plus en plus fort pour l’entrepreneuriat social, les incubateurs sociaux, et c’est bien, mais quand on regarde les projets, ils ne sont finalement pas si « révolutionnaires » que ça. J’ai l’impression qu’on tourne un peu en rond, au lieu de s’interroger sur la raison pour laquelle les initiatives existantes ont tant de mal à se développer, à passer à l’échelle.

  Il n’est pas non plus toujours facile au quotidien de diffuser « le message RSE » sur nos enjeux et mes convictions vers les autres directions du Groupe Véolia.

 

Mots clés : Jean-Hugues Hermant / Véolia / RSE / services urbains / engagement sociétal

Jean-Hugues HERMANT