Témoigniac Maryse DEGBOE - 07.12.15
Maryse est une entrepreneuse engagée, elle conduit un projet social qui touche un grand nombre de personnes: l'aide pour la garde d'enfants.
- Quelle est votre activité professionnelle aujourd’hui ?
Je suis actuellement salariée au sein d’une société de services en informatiques. J’y occupe un poste d’ingénieure-consultante en systèmes d’information.
C’est après avoir été confrontée à des problèmes de garde pour mes enfants en 2014 à cause de mes nombreux déplacements professionnels, que j’ai eu l’idée de créer une plateforme web et une application qui permettrait de venir en aide aux parents en recherche de solutions de garde pour leurs enfants.
L’offre actuellement sur le marché permet difficilement de répondre à des besoins spécifiques ou urgents, surtout au sein des familles monoparentales dont le nombre ne cesse de croître.
(1 famille/5 est monoparentale, dans plus de 80% des cas, il s’agit de mères élevant seule leurs enfants).
Début 2015, j’ai donc sauté le pas, en me rendant tout d’abord au salon des entrepreneurs à Paris. J’ai donc formalisé ensuite mon projet et ai contacté un organisme qui aide les jeunes créateurs d’entreprises. Celui-ci m’a poussé à concourir pour le concours « Talents des Cités », où j’ai été lauréates au prix régional et national. Et cela a tout changé pour moi, via notamment l’impact médiatique et l’appui d’Alsace Active qui m’a offert une garantie de financement, en complément d’un prêt à la Nef.
Mon projet est porteur, car la demande et les ressources sont là…ne manque que l’outil pour relier les deux à l’heure où le numérique peut simplifier la vie des gens. J’ai appelé mon projet SYNE, pour Smile You are Not alonE. (Souriez ! Vous n’êtes pas seuls)
La plateforme SYNE mise sur 3 fondamentaux, économie, confiance et flexibilité car la garde d’enfants c’est avant tout un besoin humain auquel le numérique et la valorisation des ressources humaines (étudiants, retraités, femmes au foyer, demandeurs d’emploi) peut apporter une réponse efficace et pérenne.
Et je suis très touchée, car tous les jours, des personnes (parents et candidats à la garde d’enfants) se préinscrivent déjà sur la plateforme, ce qui prouve son utilité future, alors qu’elle n’existe pas encore !
Ce qui me plait le plus ?
Gérer mon temps, développer un projet qui a socialement et économiquement du sens, proposer une solution qui répond aux besoins et contraintes des parents d’aujourd’hui et ceux de demain…favoriser la création de compléments de revenus pour les personnes dans le besoin (étudiants, jeunes retraités, demandeurs d’emploi etc.)
Mes principales difficultés ?
- Financières : trouver des fonds reste le plus difficile, même si le concours m’a déjà aidé. Les gens ne m’écoutaient pas du tout avant !
- Développer mon réseau : quand on démarre, on n’est pas connu. Et il est donc difficile de contacter des entrepreneurs pour leur demander des conseils.
- Trouver un incubateur : mon rêve !
2. GNIAC et vous…racontez-nous votre histoire ?
Je suis entré à GNIAC car Thierry du Bouëtiez était au jury du concours « Talents des Cités ».
J’en attends surtout du soutien pour mon projet (échanges, réseau, partage de compétences et d’expérience)
Je peux apporter mes compétences en matière numérique, des idées et une énergie débordante !