Témoigniac Colette RAPP - 30.09.2015

 

  • Quelle est votre activité professionnelle aujourd’hui ?

  Je suis issue d’une famille d’entrepreneurs « classiques ». Après mes études de commerce à l’ESC Rennes, j’ai rencontré une structure d’insertion par l’activité économique, Feuille d’Erable (http://www.feuille-erable.org/ ), qui fait de la collecte de papier. J’ai été séduite par le mixage entre activité d’insertion et activité visant à réduire notre impact environnemental.

J’ai occupé ensuite jusqu’en juin 2014 un premier poste en tant que responsable des programmes pour l’emploi à la Fondation Agir Contre l’Exclusion Seine-Saint-Denis à Pantin (http://www.fondationface.org/ ), puis j’ai été bénévole 6 mois au sein du mouvement Disco Soupe (http://discosoupe.org/ ).

C’est en voyant la quantité de déchets produits par nos modes de consommation que j’ai eu l’idée de créer « Re-Belle », marque de confitures réalisées à partir de fruits et légumes invendus, dans une optique de création d’emplois en insertion et de lutte contre le gaspillage alimentaire. J’ai produit mes premières confitures en janvier 2015 que j’ai vendues par l’intermédiaire de La Ruche Qui Dit Oui (https://laruchequiditoui.fr/fr ), après avoir été couvée 6 mois au sein de la BGE.

A présent, via un fonds de confiance monté avec « A Table Citoyen », je teste les possibilités pour établir des partenariats avec des entreprises d’insertion qui possèdent des cuisines où mes confitures pourraient être produites. Je lance un test avec Baluchon (http://baluchon.fr/ ), après avoir produit au sein du PTCE Resto passerelles (http://www.resto-passerelle.org/ ) dont Novaedia et Baluchon sont membres.

 

  • Ce qui me plait le plus ?

  Avoir un impact sur l’environnement et sur la société, créer de l’emploi, de la coopération, de la mutualisation

 

  • Mes principales difficultés ?

Trouver un modèle économique viable (enjeux logistiques, de marque, de financements, de rencontres de partenaires)

 

 

  • GNIAC et vous…racontez-nous votre histoire ?

  Je suis entré à GNIAC via François Dechy de Baluchon. Ce que je recherche, c’est de l’aide pour la mise en pratique des projets, des échanges de bonnes pratiques, avoir un retour de personnes expérimentées (pour avoir un effet miroir sur mon projet).

  Je peux apporter ma bonne connaissance des mouvements citoyens et des enjeux de l’alimentation et du gaspillage, des stratégies open source de partage.

 

 

  • Des idées, conseils, engagements, motivations à partager ?

  Les principaux freins à l’innovation sociale sont :

  1. Cloisonnements entre projets à visée sociale et ceux à visée plus classique : l’innovation sociale reste mal considérée par les acteurs traditionnels de l’entrepreneuriat et il y a beaucoup de frilosités sur des projets originaux
  2. Peu d’expertise juridique sur les nouveaux modèles de gouvernance partagée
  3. Il y a une croyance que « les entreprises sociales, ça ne peut pas faire du marketing » ! Or, on peut faire beaucoup de belles choses avec peu de moyens…

 

 

Mots clés : Colette RAPP / Confitures RE-BELLES / Alimentation / recyclage / gaspillage alimentaire / entrepreneuriat / https://www.facebook.com/ConfituresReBelles  / http://www.confituresrebelles.com/