Témoigniac Alain DOLIUM - 29.06.2015
Alain est un spécialiste de la transformation digitale et de l'innovation sociale.
- Quelle est votre activité professionnelle aujourd’hui ?
J’ai 3 casquettes différentes :
- Casquette d’entrepreneur dans la transformation digitale : je suis co-fondateur d’un cabinet de conseil européen en Transformation Digitale (EXPERTISE ) , ainsi qu’une société qui donne la part belle au mobile dans ce processus de Transformation Digital (South Mobile Services) oeuvrant sur des marchés sud-sud et basé dans la technopôle Audacia en Guadeloupe . Enfin, nous sommes en train de lancer un nouveau point d’entrée sur internet à l’échelle mondiale suite à une levée de fonds de 20 millions d’€. IIZZII est une plateforme de services bâtie avec et pour les internautes pendant 4 ans, permettant à un particulier une association ou une entreprise de se créer son propre environnement digital et d’être associé à la valeur économique de sa création, à l’inverse des modèles actuels proposés par les opérateurs américains (Google, Amazone, Facebook, Twitter ou Apple).
- Casquette d’animateur/innovateur social : avec le programme « Emerging leaders », je m’occupe d’identifier des entrepreneurs qui se saisissent de l’innovation sociale et économique : je détecte et j’accompagne les talents innovants dans les quartiers populaires relevant des questions « politique de la ville » ; je développe aussi « Centre Numérique », un action thank qui travaille sur la conception des politiques publiques en partant des territoires et des populations, pour accélérer la transformation digitale de la France.
- Casquette politique : engagé au centre, j’ai cofondé l’UDI, je suis vice président d’un courant majoritaire dénommé ‘’les bâtisseurs’’ où je suis chargé des questions de politique publique sur le numérique. Cela me permet de voir les limites du Système politique actuel. La politique devrait être un logiciel de transformation de la société open source et étendu à l’ensemble des développeurs de bonnes idées. Au contraire il est fermé, réservé à une caste de développeurs triés sur le voelt de puis la petiute enfance. Le logiciel politique est totalement « buggé »
Ce qui me plait le plus ?
Contribuer à ce que la France accepte de casser ses rentes de situation et faire comprendre aux rentiers qu’ils ont intérêt dans le décloisonnement de la société française ; j’aime créer des passerelles, tout en acceptant le rôle de l’Etat qui souffre aujourd’hui d’un processus de décision beaucoup trop ‘’top down’’ alors que nous devrions faire du ‘’bottum up’’…partir des gens et des territoires pour fabriquer nos politique publiques
Mes principales difficultés ?
C’est d’entendre les « c’était mieux avant » et « ce n’est pas possible » : cela traduit une difficulté culturelle, traduction d’une société qui a du mal à ne plus être autocentrée, se mettre au diapason du mouvement du monde. Un mode ultra-connectée, horizontal et ouvert !
2. GNIAC et vous…racontez-nous votre histoire ?
Je suis entré à GNIAC car j’ai toujours eu des engagements associatifs. A ce titre j’ai eu une belle rencontre avec Thierry Du Bouetiez durant ‘’les assises de l’entrepreneuriat’’ organisées par le Ministère de l’économie en 2013. J’ai décidé de rejoindre GNIAC quand Thierry me l’a proposé car cela me donne un équilibre, c’est un formidable outil pour faire comprendre que le pouvoir est dans les mains des citoyens, pour augmenter la croyance dans les possibilités des gens. GNIAC apporte une méthode pour permettre aux gens d’amplifier leurs initiatives d’innovations sociales et économique tout en s’auto-tractant. Je peux apporter un projet pour accroître la digitalisation dans les quartiers populaires et contribuer à faire émerger les prochains Steve job ou Marc Zuckerberg.
3. Des idées, conseils, engagements, motivations à partager ?
Trop de gens sont exclus du système, sont sans repères, victimes des conservateurs qui dominent la société française de par leur rente de situation. L’accès à l’information via le numérique (« open data ») peut aider à ce désenclavement de la société française.
Apprendre à coder, c’est bien, mais en matière numérique il faut d’abord éduquer, former en priorité les exclus sans repère à la création d’initiatives à forte valeur ajoutée sociale et économique, pour eux, leur famille et leur territoire. Cela basée sur des solidarités actives, connectées, autour de business model économiques et sociaux (à l’image de ce que font si bien les américains ou les suédois). Sans cela, ‘’le code’’ et le numérique, seront encore une fois, au service des rentes de situation et des inclus conservateurs !
Mots clés : Alain Dolium / transformation numérique / digital / pouvoir du citoyen / justice sociale